On peut comparer la conscience humaine à un muscle. Si on ne l’entraîne pas, elle s’atrophie. Beaucoup de gens sur un chemin d’éveil cherchent pourtant la recette miracle, la solution facile qui va répondre à leurs questions existentielles et les guérir de leurs souffrances. Ils cherchent la pierre philosophale qui va leur permettre de vivre éternellement dans le parfait bonheur… sans effort ! Le hic, c’est que cette potion magique n’existe pas. Parce que, comme le disait une pub d’un quincailler célèbre au Québec, « Si ça existait, on l’aurait ! »

Accéder à la maîtrise, c’est-à-dire au plus haut niveau de réalisation de son Être, commande un effort de pratique spirituelle et un amour inconditionnel de soi sur cette route parfois sinueuse. On peut bien lire des centaines de livres spirituels, assister à autant de conférences ou suivre d’innombrables formations en ligne, si on n’utilise pas dans son quotidien les outils transmis, en fin de compte, on n’a rien appris. Parce que Albert Einstein le disait, « la véritable connaissance passe par l’expérience, le reste n’est qu’information. » Et l’expérience, elle, passe par les ressentis dans le corps, pour finir par s’inscrire dans chacune de nos cellules comme une vérité… Notre vérité.

Défaire les comportements conditionnés

Une nouvelle technique de transformation mentale ou de libération d’une blessure émotionnelle n’a d’impact que si on l’utilise à répétition. Comme dans l’apprentissage d’un nouveau sport. On le sait, il faut des heures d’entraînement pour apprendre à maîtriser une nouvelle activité sportive. Il en va de même pour la conscience.

En prime, plus on s’accorde des périodes d’intimité avec soi, par la méditation ou la contemplation par exemple, plus notre conscience s’ouvre à des champs de tous les possibles qui facilitent l’accès à la meilleure version de soi.

Sur cette voie, il faut aussi apprendre à laisser aller les vieux schèmes de pensées et les comportements conditionnés qui nous entraînent dans l’autosabotage, afin d’en adopter de nouveaux plus en phase avec qui on est réellement. Parce que l’élévation de conscience se fait à l’image d’une montgolfière qui monte vers le ciel. En se délestant des poids qui nous maintiennent immobiles, dans le cycle répétitif de scénarios issus de nos blessures émotionnelles, de nos peurs et patterns limitants, l’envol devient possible. Et vous savez ? La vue d’en haut est spectaculaire ! 

Quelques trucs pour commencer à entraîner votre conscience 

1 — Permettez-vous de vous établir une routine d’intimité avec vous-même, du genre « joyeuse discipline » qui vous permet de prendre au moins 30 à 40 minutes par jour au centre de votre temple intérieur. Explorez différentes pratiques qui vous élèvent, comme la méditation, la contemplation, le yoga ou d’autres techniques de respiration qui vous inspirent;

2 — Une fois la routine choisie, qui peut bien sûr s’adapter avec le temps, désignez un espace sacré dans votre demeure qui servira à cette pratique;

3 — Gardez-vous quelques minutes à la fin de votre routine d’entraînement pour écrire, en faisant place à l’inspiration qui saura vous guider sur votre chemin d’éveil de conscience;

4 — Pratiquez la présence le plus souvent possible, tout au cours de la journée. Si votre mental erre, ramenez-vous à l’ordre en souriant et reprenez la pratique de la présence à ce que vous êtes en train de faire ou à ce qui se présente à vous. Par exemple, si vous faites la vaisselle, observez simplement l’action en cours sans laisser votre intellect vagabonder constamment;

5 — Préparez votre période de sommeil au moins 20 à 30 minutes avant d’aller dormir, par la respiration consciente, l’écriture dans un carnet de rêves ou simplement par une détente, loin de tout appareil électronique;

6 — Ne vous sentez pas coupable quand vous n’y arrivez pas, selon vos critères de performance du moins! Soyez bienveillant envers vous-même, pour que cette routine demeure un jeu et non une corvée.

Ne pas se juger

Puisque l’ascension vers une meilleure version de soi ne se fait pas sans rechutes ou détours obligés, on a tout intérêt à ne pas se créer d’attentes irréalistes. Il devient donc impératif de ne pas se juger de perdre de l’altitude à l’occasion, mais plutôt de s’exercer avec l’enthousiasme de l’enfant qui apprend à marcher et qui se relève chaque fois qu’il trébuche, sans jamais se décourager. Les sages ne nous enseignent-ils pas de nous réjouir du chemin plutôt que de fixer toute notre attention sur la destination ? Chaque pas devient ainsi une expérience de présence, dans la joie et l’émerveillement de notre processus d’évolution vers le maître de sagesse qui sommeille en chacun de nous. 

Bonne ascension !