Quand c’est tellement intense qu’on n’arrive pas à le nommer, reste l’écriture pour en parler. Et quand la vie va si vite qu’on ne trouve pas le temps de s’arrêter pour l’écrire, reste un atelier pour se l’accorder.
Le ressenti nous confirme que nous sommes vivants. Le quotidien de bien des humains est si plein que l’espace accordé à l’écoute de cette flamme intérieure se restreint, parfois même le feu s’éteint. Est-ce alors possible de le ranimer? Souvent, sous la cendre, se trouvent d’ardents tisons qu’il suffit d’alimenter pour revoir la flamme se déployer.
Ce feu est si important qu’il est vital. L’écriture crée une voie, une voix, lui permettant de se manifester. Pour moi, elle est même un rite pour l’honorer.
Aussi, quand on ressent l’amour, les mots servent à aimer et l’écriture sert à immortaliser. L’Amour est feu sacré qui réchauffe, réconforte, apaise, purifie. Et la passion, feu sacré à son apogée, donne vie aux plus grandes réalisations que l’Homme accomplisse. Si nous connaissons aujourd’hui l’origine des réalisations humaines passées, c’est que quelqu’un l’a écrit. L’écriture rend quasi éternelle l’histoire de chaque flamme sacrée manifestée.
Elsa Triolet a dit: « L’écriture, c’est comme les palpitations du cœur, cela se produit. » À cela j’ajouterais que le cœur, c’est la source même du ressenti qui nous lie à la Vie!
Guylaine
p.s. : joignez-vous à Guylaine pour son atelier d’écriture donné juste au début des Correspondances d’Eastman, du 3 au 5 août (2010). Détails ici.