La sexualité au féminin a souvent été un sujet tabou et ignoré.

Jusqu’au milieu des années 60, la femme était souvent privée de désir et de plaisir sexuel. Sa sexualité était souvent réduite à la procréation ou au plaisir de son partenaire. Nombreuses sont celles qui n’ont jamais connu l’orgasme… avoir des fantasmes sexuels ou ne pas vouloir avoir de sexe par peur de procréer pour la « nième fois » était souvent associé à une culpabilité ou de la honte.

Même si des pionniers comme Freud, ou des chercheurs tels que Masters et Johnson, ont étudié les phénomènes autour des comportements humains et de la sexualité sous toutes ses formes, ce n’est que dans les années 70 que le plaisir féminin a commencé à sortir de l’ombre, comme le rapport Hite l’a souligné, en reconnaissant le rôle prépondérant du clitoris comme détonateur du plaisir féminin.

L’essor des mouvements féministes de cette époque a été crucial pour permettre aux femmes de revendiquer pleinement leur féminité. L’émancipation sexuelle s’est inscrite dans ces mouvements éco-féministes et spirituels tels que la Wicca et la redécouverte du sacré féminin.

Pourtant, même aujourd’hui, les discussions sur l’anatomie et la sexualité féminines peuvent parfois susciter gêne et malaise, en grande partie influencés par les normes culturelles et religieuses.

Comprendre son corps et accepter ses envies

La compréhension de la sexualité féminine nécessite une connaissance approfondie de son propre corps.

Trop souvent, les femmes ne connaissent pas bien leur anatomie ainsi que les fonctions qui s’y rattachent. Les hormones sexuelles ainsi que les endorphines ont un grand rôle à jouer sur la sexualité, influençant à la fois les aspects mécaniques (structure et réponse physiologique à la stimulation et aux caresses) et le désir et l’envie sexuelle. Les fluctuations hormonales régissent également les pulsions sexuelles.

Avoir une sexualité épanouie et pleinement assumée a un effet sur nos hormones entre autres sur nos endorphines; les hormones de la détente, du plaisir et de la relaxation.

L’impact de la ménopause sur la libido

Même si la libido est souvent reliée à la relation, il n’en demeure pas moins que la baisse progressive des hormones sexuelles avec l’âge affecte le désir sexuel.

La testostérone et les estrogènes en sont grandement responsables. Sur le plan fonctionnel, les organes féminins étant très hormono-sensibles, le manque de stimulation hormonale rend souvent les rapports sexuels désagréables. La sécheresse vaginale, l’amincissement des tissus de la muqueuse vaginale et la perte de tonus ont toutes des conséquences sur la santé vulvovaginale.

Un cercle vicieux s’installe, avec son lot de douleurs, de saignements et de perte de sensibilité, entraînant une diminution de la jouissance et du désir. On assiste aussi à une diminution de la qualité des orgasmes. Certaines conditions chroniques inflammatoires s’installent en amenant plusieurs barrières à une sexualité agréable et satisfaisante.

Il est alors fréquent d’entendre des femmes exprimer leur tristesse face à une libido en berne.

Combien de fois les ai-je entendues me dire : mon ou ma partenaire est bien patient(e)… je n’ai plus envie, ma libido est partie en Chine. Panne de désir, intimité de moins en moins présente… et pourtant, cet aspect relationnel est important pour plusieurs d’entre elles.

On peut aussi voir ça autrement et réinventer une sexualité différente qui se transforme en affection, douceur, partage, et communication à d’autres niveaux qui peuvent être tout autant satisfaisants.

La clé : se connaître et communiquer ses besoins

Il est primordial d’apprendre à se connaître soi-même et à communiquer ses besoins dans le respect mutuel, avec ouverture.

Malgré les tabous culturels et religieux persistants, il est crucial d’aborder ces sujets sans honte ni peur.

Mesdames, venez découvrir à travers notre semaine de santé et équilibre hormonal des solutions en matière de santé vulvovaginale, mais aussi sexuelle. Un partage qui soulage et redonne vitalité et espoir à une sexualité épanouie, et ce, même à la ménopause.