Le dictionnaire définit le stress comme un ensemble de perturbations organiques et psychiques provoquées par des agents agresseurs variés comme le froid, un choc chirurgical, une maladie infectieuse, une émotion. Une chose me frappe : deux de ces éléments sont extérieurs. Nous avons souvent l’impression que notre stress est causé par des éléments extérieurs. Et ceux-ci sont différents d’une personne à l’autre. Pourquoi le trafic ne stresse-t-il pas tout le monde ? Pourquoi le fait d’attendre est-il tellement insupportable pour certains ? Pourquoi les problèmes financiers « grugent »-ils les uns et pas les autres ? Pourquoi certaines personnes sont-elles angoissées par toute forme de critique ?
Il faut bien admettre que chacun réagit différemment à ce qui arrive dans sa vie. La quantité de stress que nous subissons ou plus exactement que nous nous faisons subir dépend bien plus de notre imagination et de nos sentiments que des événements eux-mêmes. Le spécialiste Hans Selye disait que le stress représente la réaction de l’organisme à toute pression exercée sur lui. Et comme une réaction est toujours quelque chose qui vient de l’intérieur, on peut affirmer que les éléments extérieurs qui nous stressent n’auront plus le même pouvoir sur nous dès le moment où nous prendrons conscience que nous pouvons modifier notre réaction.
Dans le stress, il y une tension physique et psychologique qui augmente progressivement, de sorte qu’on ne se rend compte de sa présence qu’après une certaine accumulation. Il est intéressant d’observer comment il se manifeste dans nos comportements. On peut devenir plus agressif, fumer ou manger plus, chercher ses mots, tourner en rond, taper du pied, ronger ses ongles, avoir des tics, échapper ou perdre des objets, oublier des choses, mâchouiller un objet ou avoir des sautes d’humeur pour ne mentionner que les plus fréquents.
Au plan physique, plusieurs symptômes sont aussi observables, à commencer par le rythme respiratoire et le rythme cardiaque qui se modifient. Le sommeil peut être affecté également lorsqu’un stress est présent à long terme. Un stress ponctuel pourra être accompagné de crampes, serrements dans la poitrine ou dans la gorge, sueurs froides ou chaleurs, nausées, tremblements, bouche sèche, diarrhée, fréquente envie d’uriner, perte d’appétit ou au contraire boulimie. Le corps n’est pas avare de manifestations pour nous aider à prendre conscience de nos réactions d’autodestruction. Il est primordial d’identifier dans un premier temps ce qui nous stresse et ensuite nos réactions et comportements liés à ces éléments « stresseurs ».
Personne d’autre que nous-mêmes n’est responsable de nos réactions
Dans la plupart des cas, nous n’avons aucun pouvoir sur les causes extérieures. Cependant, nous avons tout le pouvoir de réagir autrement pour cesser de nous sentir la victime d’une situation. Mais comment arriver à modifier une réaction qui souvent est là depuis plusieurs années ? Il faut chercher la cause. Je comparerais le stress à une odeur de fumée que l’on détecte dans l’air. On ne peut enlever cette odeur si on ne cherche pas d’abord sa provenance. Les différentes manifestations du stress sont comme une odeur suspecte qui augmente et attire notre attention à mesure que l’inconfort grandit. Rien ne sert de vaporiser un désodorisant si la cause de l’odeur n’est pas enrayée…
Comme je l’ai déjà raconté dans un précédent billet, j’ai été une jeune femme très stressée, et les approches du yoga et de la relaxation font encore aujourd’hui des merveilles pour moi. D’où mon plaisir de vous le partager!
Nicole
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