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Art de vivre

Les 4 règles à respecter pour être heureux en couple

  1. 1. L’amour vient toujours avec de la souffrance
  2. 2. Une relation n’est pas un long fleuve tranquille
  3. 3. Faire avec ce qu’est l’autre
  4. 4. Être patient

L’amour vient toujours avec de la souffrance.

Quand on tombe amoureux, on ne se dit pas : « Je vais souffrir ».

Tomber amoureux est un sentiment merveilleux. Plus rien ne semble grave et important. Seul l’amour compte. On est comme sur un nuage et, à aucun moment, on s’imagine alors qu’on peut et va souffrir.

Or, l’amour vient toujours avec de la souffrance

L’amour et la souffrance sont intimement liés. J’ai souvent comparé l’amour à une rose. Elle peut sentir très bon et être magnifique, elle est cependant dotée de puissantes épines qui peuvent vous faire très mal. Pour pouvoir sentir le parfum d’une rose, il est nécessaire de prendre le risque de se faire piquer.

Dans cette phase de l’amour-passion, notre cerveau baigne dans une grande quantité d’endorphine et autres drogues produites quand il est heureux. Cela nous empêche de voir la réalité et de nous dire que la personne que j’aime maintenant d’un amour sans limites, finira un jour par me trahir, me mentir, me juger, etc. 

L’illusion de la non-souffrance dans le couple


Lorsqu’un enfant rencontre une personne pour la première fois, il ne se dit pas : « Peut-être qu’un jour cette personne me trahira, me mentira ou me rejettera. » Les enfants aiment inconditionnellement sans penser que, un jour, ceux qu’ils aiment les feront souffrir. Ils vivent le moment présent sans penser à demain.

Nous ne sommes plus des enfants

Si vous commencez une relation amoureuse en pensant que la personne que vous venez de rencontrer ne vous mentira jamais, ne vous trahira jamais ou ne vous rejettera jamais, vous pensez de façon immature, comme un enfant.

Mentir, trahir, rejeter, humilier, etc., fait partie de la nature humaine. Nous le faisons tous, et nous le ferons tous à un moment donné, volontairement ou non. Si vous tombez amoureux d’une personne et que vous dites à cette personne : « Jamais je ne te mentirai, jamais je ne te trahirai, jamais je ne te rejetterai… », vous mentez !

Bien sûr que nous voulons tous un amour sans faille, et il est tout aussi normal de chercher à éviter ces fonctionnements qui nuisent à la relation. Cependant, cela fait aussi partie de la nature humaine, qui est, par essence, imparfaite.

De plus, nous ne sommes pas responsables des blessures que les personnes que nous rencontrons portent en elles. Ces blessures du passé, installées en chacun de nous, peuvent être réactivées involontairement par le conjoint dans la relation amoureuse. Une attitude, une façon de parler, un rire ou toute autre action peut être déclenchante pour une personne affligée d’une blessure du passé. Vous ne pouvez donc pas savoir à l’avance si vous ferez souffrir votre conjoint tant que vous ne l’avez pas fait souffrir. C’est au moment où l’autre souffre que vous pouvez identifier les zones de sensibilité chez l’autre et y être sensible.

Un de mes oncles dit souvent : « Comme j’aime souffrir ! Chaque fois que je souffre, je peux identifier en moi la zone qui souffre et m’en occuper, pour moins souffrir demain. »

Ainsi, ce n’est que lorsque vous souffrez que vous pouvez identifier votre espace souffrant et vous en occuper

On ne grandit que dans la souffrance.

Tout cela pour dire qu’être en relation amoureuse est à la fois merveilleux et terrible. C’est comme marcher avec un chausson rempli d’épines. Je compare souvent la relation amoureuse à une rose. Elle sent très bon, mais elle est couverte d’épines. Pour pouvoir humer son parfum, il faut prendre le risque de se piquer.

L’amour est un défi. Parfois nous souffrons, mais souvent nous sommes heureux. L’un ne va pas sans l’autre, et penser que la souffrance est exclue lorsque nous sommes amoureux, c’est aussi illusoire que le fait de penser qu’un jour nous ne payerons plus d’impôts.

Une relation n’est pas un long fleuve tranquille

Dans mon livre, Heureux en couple guide pratique, je donne cette métaphore du fleuve pour illustrer mon propos sur la relation de couple.

Avez-vous déjà vu un fleuve couler de façon calme et apaisée sur la totalité de son étendue? Non, bien sûr. Un fleuve c’est vivant! Parfois il y a des espaces de calme et d’apaisement, parfois il y a des rapides, parfois c’est carrément la chute d’eau qui finit dans un énorme tourbillon, mais souvent, après, c’est le calme plat.

Votre couple, c’est la même chose.

Durant toute la durée de votre relation, vous aurez toutes sortes de moments avec, parfois de gros passages à vide, puis, à nouveau, de l’apaisement.

Lorsque l’on accepte cela, lorsqu’on s’y prépare, il est alors plus facile de le gérer quand ça nous tombe dessus. Le secret, c’est de toujours être prêt sans oublier de vivre le moment présent.

De plus, il ne faut pas oublier que tout finit par passer. Même s’il faut continuer à chercher des solutions pour mieux vivre sa relation, ne pas oublier que si vous traversez une crise, comme les autres, cette crise passera et que votre couple retrouvera de la sérénité.

Faire avec ce qu’est l’autre

On ne change pas les autres. Quoi que vous fassiez, vous ne changerez pas votre conjoint. Essayer de changer les autres est une perte de temps et d’énergie phénoménale.

En partant de ce postulat, qu’est-ce que je peux faire?

Faire avec l’autre ne veut pas dire tout supporter.

Nous sommes tous très différents. Nos histoires de vies sont différentes, ainsi que l’éducation et les valeurs que nous avons reçues. Lorsque nous entamons une relation amoureuse, toutes ces différences refont surface et sont parfois exacerbées par la relation, surtout si nous vivons ensemble 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Ȧ un moment donné, ces différences risquent fort d’envenimer la relation. Il est essentiel, lorsque nous nous installons en couple, de travailler à l’acceptation des différences de l’autre et de les voir comme des complémentarités de nos personnalités respectives. Accepter que l’autre fasse les choses différemment de moi, qu’il remplisse le lave-vaisselle à sa façon, qu’il ait besoin de parler plus que moi, qu’il plie le linge à sa façon, qu’il remplisse les placards à sa façon.

Nous avons tous des idées préétablies sur la façon idéale de faire les choses dans une maison ou au bureau, car c’est ainsi qu’on nous l’a enseigné.

Accepter la différence de l’autre, c’est lâcher prise sur notre façon unique de voir le monde pour s’ouvrir aussi sur la vision du monde de l’autre

Et s’il y avait une autre façon de faire?

Voilà la question que vous devez vous poser lorsque vous êtes agacé parce que votre conjoint a laissé une lumière allumée alors que votre mère vous a tarabusté pendant toute votre enfance pour que vous éteigniez les lumières. Vivre en couple demande beaucoup de lâcher-prise et d’acceptation de la différence de l’autre.

Parfois certaines différences sont plus difficiles à accepter que d’autres.

Certaines s’avèrent même inacceptables pour vous. Il est de votre responsabilité de voir ce qui est acceptable ou non pour vous dans votre couple.

Récemment, j’ai accueilli dans mon cabinet un jeune couple.

Ensemble depuis 8 ans, ils venaient juste de se séparer. Ils ont souhaité venir en consultation afin de confirmer leur choix de séparation. En effet, le jeune homme, que nous appellerons Thomas, souhaite avoir des relations extraconjugales avec d’autres femmes. Sa compagne, Justine, a beau aimer Thomas profondément, elle ne peut accepter ce qu’il lui demande. J’ai pu voir certains couples avoir ce type de fonctionnement, mais souvent, ils ont déjà de nombreuses années de fonctionnement derrière eux et la relation est suffisamment solide pour supporter quelques « extras ». En parlant de cela dans mon cabinet, ils ont pris conscience qu’ils ne pouvaient pas rester ensemble.

Également, si votre conjoint gifle régulièrement vos enfants pour les punir et que vous ne pouvez accepter cela, plutôt que de vouloir changer l’autre, vous devez expliquer en quoi ce comportement est inadmissible pour vous et trouver un compromis pour harmoniser vos conceptions de la vie.

Souvent, nous nous rendons compte que finalement, dans un couple, il y a peu de choses inacceptables.

Rappelez- vous que les gens ne se rencontrent pas par hasard et si vous avez été attiré par une personne à un moment donné, c’est sans doute parce que vous partagiez un grand nombre de points communs. Si vous lâchez prise sur tous les détails du quotidien, vous verrez finalement que presque tout peut être négocié.

Le célèbre thérapeute américain, Philipp McGraw, a écrit ce qui suit : « L’esprit d’acceptation est à la base d’un processus de reconnexion avec votre conjoint. Lorsque vous manifestez un tel esprit, vous lui faites savoir que même si vous n’appréciez pas nécessairement tout ce qu’il fait, il n’y a pas de péril en la demeure. Que vous avez envie de trouver un terrain d’entente avec lui et surtout, un terrain de confiance. Et enfin, qu’en dépit de vos caractères différents et malgré tout ce que vous aimeriez qu’il ne soit ou ne fasse pas, vous l’acceptez fondamentalement tel qu’il est et serez toujours là pour lui. »
(Philipp McGraw – Couple, la formule du succès, Éd. Marabout, 2002, p. 150)

La patience

Comme le dit si bien Colette Portelance, nous vivons aujourd’hui dans un monde où tout va très vite. Nous avons perdu l’habitude de prendre notre temps pour faire les choses.

Une relation solide est une relation qui demande du temps. Prendre le temps de se connaître, de s’habituer l’un à l’autre, de faire mûrir l’amour. Tout cela est possible. Mais aujourd’hui, on ne répare plus : on change. Notre société a évolué dans ce sens, le couple en fait de même.

Prenez donc le temps de vivre chaque étape de votre relation, même les plus difficiles.

Si vous vous trouvez dans la tourmente, pensez à cette fable

Un musicien errant, un jour, allait sa route. C’était un homme simple. Sa vie ne l’était pas, mais il l’aimait quand même. Or, ce jour-là (c’était un matin gris d’automne), comme le clocher lointain émergeait de la brume, le chant qu’il fredonnait pour alléger ses pas s’étrangla soudain dans sa gorge.

Là, dans le champ voisin, un pauvre homme courbé sous le joug et le fouet tirait une charrue que son maître menait. « Comment peut-on traiter les gens comme des bœufs ? » pensa le voyageur, pris de pitié rageuse. Il vint à l’attelage à travers le labour.

Honte sur toi! dit-il au tourmenteur d’esclave. Ce pauvre homme éreinté que tu forces à trimer n’ose pas te cracher la vérité en face. Je le ferai pour lui. Ton cœur est une pierre et ta tête un désert! Ne t’a-t-on pas appris que nous sommes tous frères? Misérable exploiteur! Voleur de dignité! Bafoueur illégal d’humanité souffrante!

Il brandit le bâton.

De quoi te mêles-tu? lui dit le tourmenté. Le bien, le mal, tout passe.

Et cela aussi passera.

Tandis que son bourreau riait benoîtement en haussant les épaules, l’homme sans autre mot se remit au labeur. Le brave musicien, pantois comme devant la lune en plein midi, pensa : « Un esclave avocat du méchant qui l’opprime! Seigneur, où va le monde? » .

Il s’en alla, le pas tout à coup indécis.

Un proverbe prétend que l’on ne court jamais deux fois la même route.

Un autre affirme le contraire : « Par où tu es parti, par là tu reviendras ».

C’est ce deuxième qui dit vrai. Le redresseur de torts, son violon à l’épaule, après trois ans d’errance un jour vint à passer au bord du même champ.

Il se souvint, fit halte, et ses yeux s’allumèrent. Au loin, dans le labour, allait une jument que gouvernait l’esclave enfin libre et joyeux. Son allure était franche, il était bien vêtu. Il faisait sa semaille à grands envols tranquilles. Le voyageur surpris s’en fut le saluer. Grâce au Ciel, lui dit-il vous avez survécu. Mieux : vous me semblez riche.

Et votre tortionnaire, a-t-il été puni comme il le méritait? Le seigneur d’à côté l’a fait assassiner, répondit le bonhomme. Il avait, paraît-il, séduit sa jeune épouse. On m’a donné sa terre.

Ami, j’en suis heureux. Vous avez eu raison d’avoir confiance en Dieu, lui dit le musicien en lui serrant les mains. Voilà votre avenir désormais assuré.

Cet article est signé par
Yannick Calendreau

Thérapeute en relation d’aide

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