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Cuisine Tonique

Les caractéristiques de la Cuisine Tonique

Moins de sucre, plus de bons gras, pas de gluten ni de protéines laitières, produits locaux et bios de préférence, retour aux aliments fermentés, ajout de pousses et de germinations, cuissons douces et lentes : découvrez en profondeur les principes de base de la Cuisine ToniqueMC.

Moins de sucre

 

La consommation d’aliments riches en glucides (sucre) génère une montée rapide du taux de sucre dans le sang (pic de glycémie), ce qui entraîne un regain d’énergie. Le corps étant toujours à la recherche d’équilibre et de stabilité – phénomène qu’on appelle homéostasie –, il réagit à ce pic de glycémie en envoyant au pancréas le signal de libérer de l’insuline, une hormone dont le rôle est d’éliminer l’excès de glucose dans le sang. Le corps utilise le glucose (carburant) dont il a besoin sur-le-champ. Le surplus de glucose est stocké, d’une part, sous forme de glycogène dans le foie et les tissus musculaires pour une utilisation future, et, d’autre part, dans le corps sous forme de triglycérides, c’est-à-dire sous forme de graisses.

Comme notre alimentation est souvent très riche en glucides, nous consommons généralement plus de glucose que nous en dépensons. Lorsque l’insuline fait son travail efficacement et rapidement, le glucose est vite éliminé de la circulation sanguine, ce qui entraîne une baisse de la glycémie, et donc une baisse d’énergie. Nous ressentons alors de nouveau la faim et la fatigue.

Plus de bons gras

Dès qu’on brûle plus de glucose qu’on en consomme, on entre en cétose, même sans avoir une alimentation cétogène : une fois que le corps a épuisé son glucose disponible, il puise dans ses ressources de graisse. Cela ne provoque aucun pic d’insuline, donc aucune stimulation de la faim. Cependant, pour éviter que le corps aille puiser dans sa masse musculaire, l’apport en lipides doit être augmenté, puisque nous ne souhaitons pas, que nos muscles s’atrophient !

Il vaut mieux éviter les gras provenant d’animaux élevés dans de mauvaises conditions, car les toxines et les hormones présentes tant chez les humains que chez les animaux sont stockées dans les graisses.

Les animaux provenant d’élevages intensifs suivent la plupart du temps un régime alimentaire inapproprié. Ainsi, le bétail est généralement nourri de céréales et de légumineuses au lieu de sa nourriture naturelle à base d’herbe.

De plus, sa croissance est souvent stimulée à l’aide d’hormones tandis que des antibiotiques sont administrés d’emblée pour prévenir certaines maladies, conséquences de la surpopulation des élevages intensifs.

Adieu, gluten !

Le gluten, surtout présent dans le blé, mais aussi dans le seigle, l’orge, l’épeautre, le kamut et le triticale, est constitué de deux protéines de réserve que les enzymes des mammifères ne peuvent pas digérer parfaitement. Ici, plusieurs pourraient se dire : « Le blé est la base de l’alimentation humaine depuis la nuit des temps. C’est une mode, cette histoire de manger sans gluten ! » Pourtant, le gluten peut être un ravageur silencieux.

Le corps qui ne s’est pas encore adapté au nouveau blé – génétiquement modifié – n’arrive pas à le digérer efficacement en raison d’une protéine quasi indigeste contenue dans le gluten : la gliadine. Il y a plusieurs types de gliadines, mais la plus difficile à digérer est la gliadine-a. C’est donc celle qui cause le plus de dommages dans les intestins. Ainsi, les fragments alimentaires mal digérés peuvent franchir la muqueuse intestinale, devenue trop perméable, passer dans la circulation sanguine et se déposer dans les tissus. Ces molécules, reconnues comme étrangères par le corps, peuvent provoquer des réponses immunitaires inadéquates susceptibles de provoquer à la longue des maladies inflammatoires chroniques. Par ailleurs, un intestin endommagé absorbe mal les vitamines et les oligo-éléments. Il arrive même que des levures ou des parasites s’y développent.

Terminé, les protéines laitières

De nos jours, le lait ne ressemble plus à celui que buvaient nos grands-parents, notamment parce qu’il perd la plupart de ses bonnes enzymes en raison des procédés qu’il subit : l’homogénéisation, et plus particulièrement la pasteurisation. De plus, les caséines, protéines contenues dans les produits laitiers, causent des problèmes similaires à ceux dont le gluten est responsable.

Or, les protéines laitières et le gluten ne déclenchent pas (ou rarement) d’allergies, mais sont plutôt responsables d’intolérances que la plupart des gens supportent ou ignorent, puisque le corps réagit parfois très subtilement, soit par une légère inflammation (enflure, poches sous les yeux, brouillard mental, etc.), une congestion nasale, des inconforts intestinaux (ballonnements, diarrhée, maux de ventre), etc.

Comme il existe une grande variété de boissons végétales (souvent appelées laits végétaux) sur le marché (il est également possible de le faire soi-même – recettes dans notre livre) et comme d’autres produits dérivés de ceux-ci sont accessibles (fauxmage, yogourt de noix, etc.), il ne sera pas douloureux de substituer les produits laitiers dans notre alimentation. Cela pourrait même s’avérer délicieux !

Priorités aux produits locaux, préférablement bios et non transformés

La Cuisine ToniqueMC est une cuisine de conscience. D’où vient mon aliment? Est-il biologique? Est-il frais ou a-t-il parcouru des milliers de kilomètres avant d’arriver dans mon assiette? Est-ce que ma viande regorge d’antibiotiques et d’hormones ? Ces animaux ont-ils été bien traités ou ont-ils vécu dans des espaces restreints sans connaître la lumière du soleil? Les réponses à ces questions définissent la qualité de mon aliment.

En plus de stimuler l’économie de notre région, acheter des aliments produits localement permet d’en assurer la fraîcheur.

Revenir aux aliments fermentés

Les aliments fermentés rétablissent et préservent de façon remarquable notre microbiote. La fermentation est un processus aussi vieux que l’humanité elle-même. Les historiens ont retracé des signes de fermentation dans la préparation d’aliments et de boissons datant d’aussi loin que 7000 av. J.-C. ! Presque toutes les cultures, peu importe leur région, auraient adopté la fermentation comme mode de préparation et de conservation des aliments.

La lactofermentation (tel la choucroute, le miso et le kimchi – voir notre recette ici), est une fermentation à base de sel. Le terme « lacto » n’a aucun rapport avec le lait, mais fait plutôt référence à l’acide lactique créé par les bactéries. En Cuisine ToniqueMC, comme on diminue la quantité de glucides dans l’alimentation, on intègre avec bonheur les lactofermentations de légumes, car tout légume qui se mange cru peut être lactofermenté !

Par ici les pousses et germinations

On distingue les pousses des germinations par le mode de production: les pousses germent en terre, habituellement dans la maison, et sont cultivées en plateaux, tandis que les germinations sont produites sans terre, dans des bocaux. Ces dernières sont récoltées avant que le feuillage apparaisse ou, dans certains cas, dès qu’il apparaît.

Vivantes et extrêmement alcalescentes, les pousses et les germinations peuvent contenir jusqu’à 14 fois plus de vitamines que les plants ou les graines dont elles proviennent. Selon la graine qu’on fait germer, le taux enzymatique serait de 10 à 100 fois supérieur à celui des légumes et des fruits. Aucun autre aliment n’a un contenu plus élevé en enzymes, qui permettent la métabolisation de la plupart des aliments. En plus d’être très digestibles, les pousses et les germinations sont hautement appréciées pour leurs propriétés de régénération du corps.

Les germinations et les pousses rehaussent considérablement la saveur et la valeur nutritive des plats. Elles permettent d’ajouter beauté et fraîcheur à nos repas, quelle que soit la saison. Découvrez comment les faire pousser facilement à la maison ici.

Place aux cuissons lentes

Lorsque viandes et volailles sont apprêtées en ragoûts, casseroles, bouillons ou cuites à la vapeur, confites dans le gras ou badigeonnées constamment pendant la cuisson à sec, leur humidité est préservée. Leurs fibres ne fusionnent donc pas entre elles, ce qui garde leurs molécules intactes. En grande quantité, les aliments ayant subi des fusions moléculaires, c’est-à-dire qui ont subi une cuisson courte et vive, finissent par être dommageables, particulièrement pour nos reins et nos vaisseaux sanguins.

 

Vous êtes invité à intégrer un changement à la fois, à faire vos propres tests, à essayer et à prendre conscience des changements. Ayez du plaisir à manger, découvrez de nouvelles saveurs et recettes, mangez varié et surtout, écoutez votre corps, je veux dire écoutez le vraiment, il vous dira merci. 

Ce texte est issu de notre livre La Cuisine Tonique, pour en apprendre davantage sur les bienfaits de cet Art de vivre et pour 80 délicieuses recettes, procurez-vous le sur notre boutique en ligne ou chez votre libraire.


Art de vivre C’Tonique

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