Chaque année, à l’approche d’Halloween, nous nous retrouvons à la recherche de frissons, qu’il s’agisse de films d’horreur, de maisons hantées ou de récits effrayants. Mais pourquoi aimons-nous tant avoir peur? Que se passe-t-il dans notre esprit lorsque nous choisissons volontairement de nous plonger dans des expériences terrifiantes? Curieusement, ce goût pour l’adrénaline et l’effroi pourrait avoir des racines profondes. Nous pouvons même être fascinés par des phénomènes paranormaux, et certaines personnes vont même jusqu’à y associer les pratiques telles que l’hypnose et l’autohypnose!
La peur, une émotion paradoxale
La peur est une réponse naturelle du corps face à un danger. Elle déclenche un ensemble de réactions physiologiques – accélération du rythme cardiaque, montée d’adrénaline, tension musculaire – qui nous préparent à fuir ou à affronter la menace. Pourtant, lorsqu’il s’agit de peur « contrôlée » comme celle que l’on ressent lors d’un film d’horreur, notre cerveau sait que la menace est fictive. Ce phénomène nous permet d’explorer cette émotion dans un cadre sécurisé, sans danger réel.
Les peurs trouvent leur origine dans notre cerveau, où elles jouent un rôle protecteur en nous alertant des dangers potentiels. Certaines peurs sont instinctives, héritées de nos ancêtres pour assurer notre survie face aux menaces naturelles, comme la peur du noir, des hauteurs ou des prédateurs.
D’autres peurs sont apprises à travers nos expériences personnelles, les épreuves de vie ou les influences culturelles.
Elles peuvent parfois devenir irrationnelles ou disproportionnées, comme les peurs de type phobique par exemple, et nous affecter dans notre quotidien.
Il est important de noter que tout le monde a peur de quelque chose. Elles sont comme des membres de la famille, qu’on revoit de temps à autre et que l’on n’a pas nécessairement envie de voir. Pourtant, elles nous enseignent bien des choses sur notre état profond.
Explorer nos peurs à l’Halloween
La catharsis d’Halloween, où l’on se confronte symboliquement à nos peurs à travers des déguisements, des histoires d’horreur et des décors macabres, offre une libération émotionnelle. Participer à des rituels de peur, comme regarder des films d’horreur ou se rendre dans des maisons hantées, permet de vivre ces émotions fortes dans un cadre sûr et divertissant.
Ce processus aide à désensibiliser certaines peurs, à relâcher les tensions accumulées, comme le fait le presto pour la vapeur, et à renforcer notre capacité à affronter l’inconnu ou l’effrayant.
Halloween devient ainsi une forme de catharsis collective, où la peur est maîtrisée et réinventée, offrant une expérience psychologique bénéfique pour mieux comprendre et apprivoiser nos propres angoisses.
Cette sensation de sécurité couplée à l’inconnu permet à l’esprit de basculer entre conscience et inconscience, immergées dans une réalité qui paraît vraie, mais qui reste sous notre contrôle.
La peur et l’hypnose
Tout comme en hypnose, à travers les états modifiés de conscience, nous allons dans des endroits bien maîtrisés pour apprivoiser des peurs connues ou inconnues. Dans l’inconscient, nous avons toutes les ressources nécessaires pour apprivoiser nos inquiétudes. L’état de détente ou de transe hypnotique est propice à ce nettoyage des profondeurs pour déraciner les peurs, à la source, en douceur, et sous forme symbolique.
Tout comme la peur à Halloween, l’hypnose nous plonge dans un univers où la perception de la réalité change.
Lorsque nous regardons un film d’horreur, notre esprit vit une forme de transe, car nous sommes subjugués par l’histoire. Nous savons que ce que nous voyons à l’écran est fictif, mais notre cerveau va générer des ressentis bien réels physiologiques. Par exemple, une accélération du pouls, de la transpiration, des frissons…
De la même manière en hypnose thérapeutique, le thérapeute plonge la personne dans une expérience contrôlée, où nous sommes parfois acteurs ou observateurs de ce qui se passe. Nous décidons de « nous laisser aller » dans l’expérience tout en sachant que nous pouvons en sortir à tout moment. L’expérience est bénéfique et comme le cerveau croit à l’histoire, il va générer des aspects bénéfiques et physiologiques dans le système. L’hypnose est une technique de mieux-être avec des protocoles précis, qui permettent de faire une mise à jour de notre programme intérieur et de faire évoluer nos perceptions du monde face à des situations négatives obsolètes.
L’autohypnose pour gérer ses peurs
L’hypnothérapie et l’autohypnose sont efficaces pour apprivoiser ces sensations désagréables en renforçant le sentiment de sécurité.
Pour travailler sur vos peurs, je vais vous proposer une approche simple, mais puissante : en autohypnose. C’est un peu comme un rendez-vous avec vous-même. Je vais vous guider à travers ce processus.
Commencez par trouver un endroit calme, où vous vous sentez en sécurité.
Asseyez-vous confortablement, fermez les yeux, et concentrez-vous sur votre respiration. Inspirez profondément, expirez lentement…
Laissez votre corps se détendre peu à peu. Le but est de vous permettre d’entrer dans un état de relaxation profonde, où vous êtes complètement détendu, mais toujours dans le présent.
Maintenant, je vais vous demander d’imaginer un endroit où vous vous sentez vraiment bien. Un lieu, réel ou imaginaire, où vous êtes parfaitement en sécurité. Ça peut être une plage, une forêt, ou même une pièce confortable. C’est votre refuge intérieur, un espace où vous pouvez explorer votre sécurité intérieure. Sentez les odeurs, écoutez les sons, visualisez l’endroit, percevez les sensations.
Tous ces ressentis malaxent le cerveau, tandis que l’inconscient s’ouvre à la détente…
Après un certain temps, pensez à votre peur et ressentez avec conviction :
Je suis en sécurité ici. Cette peur n’a pas de pouvoir sur moi. Je suis capable de la gérer.
Ces mots, ces affirmations positives, ce sont des messages que vous envoyez directement à votre inconscient, pour reprogrammer peu à peu votre manière de réagir. L’inconscient enregistre alors les nouvelles ressources de stabilité, calme et force tranquille.
Répétez cet exercice autant de fois que nécessaire. Plus vous le ferez, plus il sera facile d’entrer dans cet état de détente et de travailler sur vos peurs.
Vous allez voir, avec le temps, elles perdront de leur intensité, et vous retrouverez un sentiment de maîtrise et de calme.
Halloween nous offre un espace sécurisé pour jouer avec nos peurs, les explorer et les apprivoiser. Ce plaisir pourrait bien avoir des racines communes avec l’état hypnotique, où l’on explore nos sensations dans un environnement contrôlé. Et si cette fête était aussi une belle opportunité pour expérimenter l’autohypnose et renforcer notre capacité à naviguer dans nos émotions?
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Cet article est signé par
Sandra Djina
Hypnothérapeute, chercheure en arts et créatrice
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