Nous avons tous rêvé, enfants, d’être adulte, d’incarner un héros, une star, une maîtresse, un astronaute, un pompier, une danseuse, une actrice, une coiffeuse ou un athlète… Ces rêves enfantins sont empreints d’innocence et de passion.

Certaines grandes personnes se souviennent de ce rêve qui les habitait.

Quelques-unes l’ont même poursuivi, comme Martine, devenue enseignante, ou Éric, pilote d’avion. Mais beaucoup y ont renoncé par pression sociale, peurs, responsabilités.

Selon une étude menée par un organisme scolaire américain, qui a comparé les aspirations de 2 000 adultes à leurs rêves d’enfance, seuls 22 % ont réalisé leur rêve d’enfant

Mon père, par exemple, rêvait de devenir pianiste. Il avait le talent et la passion. Sa mère enseignait le violon, tandis que son père, parti d’un poste d’ouvrier, était devenu directeur financier d’une grande firme française.

Avec de grandes ambitions pour ses fils, il considérait qu’être musicien n’était pas une option. Mon père a donc choisi une carrière de médecin, en quête de la reconnaissance de son père. S’il n’a jamais cessé d’écouter ni de collectionner des morceaux de musique classique, il ne s’est jamais remis au piano.

Les rêves évoluent, se transforment, se vivent ou s’abandonnent

Tout au long de notre vie, nous continuons de rêver à ce que nous souhaitons être, faire, devenir. Ces rêves, parfois, changent de forme : ils se réalisent pleinement, partiellement, ou restent dans l’ombre.

Parfois oubliés, ils peuvent aussi susciter des regrets.

« Mon rêve, c’était de m’évader… »

Petite, je rêvais d’aventure, de sensations fortes, de liberté. À 25 ans, j’ai commencé à réaliser ce rêve en parcourant le monde, saisissant chaque opportunité de découverte.

Après une pause de 20 ans pour élever ma fille, je m’apprête à reprendre ce chemin, différemment cette fois-ci : avec une vision claire. Mon rêve, aujourd’hui, est d’accompagner les autres dans le voyage d’une retraite épanouissante. « Prenez un moment aujourd’hui pour vous demander : quel était votre rêve d’enfant? Et si vous osiez lui donner vie? »

La retraite : un moment idéal pour réaliser ses rêves

« Le rêve, quand il est là, c’est notre drive, notre guide. Je l’ai atteint : je suis complète aujourd’hui… et ce n’est pas fini! »

Ces mots sont ceux de Gaetanne, que j’ai rencontrée lors d’une retraite de yoga. Un sourire permanent éclaire son visage. Aujourd’hui, elle vit pleinement le rêve d’enfant qu’elle avait mis de côté pendant 50 ans. Petite, elle dessinait des robes et des costumes. Jusqu’au jour où son père, la surprenant en train de dessiner, se moqua d’elle devant toute la famille.

« Ce jour-là, mon père m’a coupé mes rêves », me confie-t-elle, les sanglots dans la voix. À partir de ce moment, elle cacha ses dessins et se consacra à des métiers éloignés de sa passion, cherchant à prouver à son père qu’elle était capable. À 51 ans, elle a repris son rêve en main, préparant son projet de retraite dans la couture. Aujourd’hui, à 66 ans, elle s’épanouit pleinement dans sa passion, sans stress financier.

Raviver son rêve d’enfant exige une profonde introspection et un grand courage.

Rêver comme un enfant, à tout âge

« Je n’ai pas de rêve d’enfant… » Cette phrase résonne souvent chez les adultes. Mais rêver comme un enfant, c’est possible à tout âge.

Rêver comme un enfant, c’est se connecter à notre essence pure : sans peur, sans limite, sans contrainte. C’est retrouver ce qui nous fait vibrer, renouer avec nos émotions, nos sensations, et notre être profond.

Avec une âme d’enfant, tout devient possible, car il n’y a ni crainte d’échouer, ni peur de décevoir ou d’être jugé. Rêver comme un enfant, c’est se donner une chance de se réaliser avec le cœur, et de donner un vrai sens à sa vie.