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On écoute des airs de Noël, on congèle les tourtières sans gluten, on prépare sa liste de cadeaux… L’ambiance des Fêtes s’intensifie, et pourtant, un certain vague à l’âme s’installe dans les coeurs sensibles à la déprime saisonnière.

C’est que la faible luminosité de décembre affecte la biochimie du bonheur. Sérotonine, endorphines, dopamine, mélatonine… toutes battent de l’aile, minant l’humeur du même coup.

Comment ranimer ces précieuses molécules aux noms de fées Mélusine?

Aller jouer dehors

Le remède le plus simple est de prendre l’air, environ une heure par jour, durant les périodes les plus ensoleillées de la journée, pour faire le plein d’intensité lumineuse et d’air pur. L’intensité lumineuse remet à l’heure nos rythmes circadiens.

Si on veut que notre humeur s’améliore plus rapidement, on ajoute un travail cardiovasculaire, soutient la kinésiologue Audrey Blais-Lebel, qui dirige souvent des randonnées et des marches nordiques (avec bâtons) au Spa Eastman: « Lorsqu’on atteint un essoufflement, par la marche rapide, la course ou des exercices musculaires, le cerveau régularise la production des neurotransmetteurs, donc l’humeur s’améliore», explique-t-elle, ajoutant que la régularité est importante.

Pour aller chercher plus de bienfaits encore, on pratique notre activité ou notre sport  en milieu naturel, campagne ou forêt.

Rejoindre les beaux sapins

Pourquoi la nature nous est-elle si bénéfique? Entre autres parce que les arbres, et en hiver, surtout les résineux, émettent des phytoncides, des composés volatiles que nous inhalons. « Ils renforcent le système immunitaire, la vitalité et la concentration », dit Anne-Marie Lafortune, guide certifiée en Shinrin Yoku, au Spa Eastman. On peut définir le Shinrin Yoku comme une marche méditative guidée en forêt.

Une autre avantage vient du sol inégal: nous utilisons, pour conserver l’équilibre, des muscles qui ne sont pas sollicités habituellement.

Le froid éveille la vigueur du corps

À cette époque de l’année, le froid ajoute aussi son effet bénéfique. « Le froid éveille la vigueur du corps, soutient Anne-Marie Lafortune. Personnellement, j’adore courir en hiver. Ça me donne davantage de vitalité que courir par temps chaud. »

Blues et carence en vitamine D

Le blues de l’hiver, ou  « trouble affectif saisonnier », est associé également à une carence en vitamine D, très répandue dans les pays nordiques. Cette vitamine indispensable agit sur le moral, en plus de favoriser la santé osseuse et de renforcer le système immunitaire.

Entre la mi-septembre et la mi-mars, la peau ne synthétise plus de vitamine D, car les rayons UVB du soleil, nécessaires pour sa production, ne franchissent pas suffisamment l’atmosphère, plus longue à traverser à cause de l’inclinaison de la terre. « La carence en vitamine D s’accentue en automne » souligne le pharmacien Jean-Yves Dionne, sur son site Franchement Santé.

À noter que les rayons UVA demeurent abondants et qu’il faut quand même se protéger la peau en hiver.

Prendre un supplément de vitamine D

Comme l’apport alimentaire en vitamine D (poissons gras, huile de foie de morue) est loin de combler la carence en automne et en hiver, un supplément s’avère indispensable. Lequel choisir? La vitamine D3 est plus facilement assimilable que la D2, disent les naturopathes. Ils ajoutent, par ailleurs, que les différentes marques s’équivalent, sur le plan de l’assimilation.

Combien de vitamine D?

Pour obtenir un taux sanguin optimal, Jean-Yves Dionne recommande de prendre chaque jour l’équivalent de 50 UI (unités internationales) de vitamine D par kilogramme de poids corporel. Si vous pesez 60 kilos, cela fait 3000 UI par jour. (On diminuera la dose en été, les jours où on s’exposera au soleil.)

Comme l’assimilation est différente pour chacun et qu’il est difficile de savoir combien on mange ou combien on synthétise de vitamine D, certaines personnes méticuleuses font tester leur taux vitamine D dans le sang. La marge optimale se situe entre 75 et 150 nanomoles par litre (équivalent de 30 à 60 nanogrammes par ml).

Un site web américain, www.grassrootshealth.net, un offre des kits pour tester notre taux de vitamine D à la maison.

Lumière intense contre dépression saisonnière

On désigne couramment par luminothérapie la « thérapie par exposition à la lumière intense », où l’on utilise une puissante lampe pour traiter la dépression saisonnière. Très efficace, cette approche est recommandée seulement lorsque la dépression saisonnière a été bel et bien diagnostiquée. Bon à savoir, les lampes utilisées ne nous feront pas synthétiser de vitamine D.

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