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L’entraînement… après deux semaines d’arrêt

« Faites ce que je dis, pas ce que je fais! ».Voilà. C’est arrivé. En sourdine. J’ai cessé l’entraînement. Du jour au lendemain, sans avertissement. Sous prétexte qu’il faisait plus froid et plus sombre le matin, j’ai commencé par repousser mon jogging en mi-journée. Une fois la journée démarrée, c’était parfois difficile de couper l’élan du travail pour justifier l’arrêt de 75 minutes de mon entraînement. Alors je repoussais ça pour le lendemain. Et pour l’autre demain. J’ai tenu, cahin-caha, pendant une semaine ou deux. Jusqu’à lundi, il y a deux semaines. Puis… plus rien.

Le travail a repris le dessus. Au cours de l’été, pendant que je m’entraînais assidûment, j’ai écris souvent que je ne ressentais pas le buzz des coureurs. La poussée d’hormones du plaisir, au terme de l’entraînement, connais pas. Mais je remarquais que j’étais moins concentrée et moins efficace dans mon travail si je ne sortais pas courir pendant quelques jours. Depuis deux semaines, je n’avais pas pris le temps de m’entraîner une seule fois. Trop de travail, trop d’urgences, trop de choses importantes à faire. Jocelyna m’a dit : « mais prends au moins un petit 30 minutes si tu ne veux pas faire ton parcours au complet! ». Têtue, je soupirais en maintenant que je n’avais même pas 30 minutes.

Ce matin, j’étais décidée. Décidée à ne pas me questionner. Décidée à sortir, voir si j’en étais encore capable. J’ai opté pour un tour de 40 minutes. Dès ma première minute de course, en compagnie du soleil qui faisait scintiller les brins d’herbe gelés, cela m’a sauté aux yeux. Une phrase toute simple, toute claire, qui a jailli et fait sa place profondément dans mon corps : « Je suis la seule vraie priorité qui compte! » Si je ne prends pas soin de moi, je ne pourrai pas accomplir toutes ces autres affaires si importantes à mes yeux. En prenant le temps de m’entraîner -en joggang, dans mon cas- j’assure la bonne marche du moteur cardiaque, j’entretiens mes muscles, je prends l’air, je me détends, je me libère l’esprit, je m’empêche de m’ankyloser, je renforce mon système immunitaire… et je me sens vivante et fière de moi, ce qui n’est pas rien.

Avant de sortir ce matin, j’ai écrit sur Facebook que je « prenais mon courage à deux mains, mes jambes à mon cou et sortais courir ». En guise de récompense, quand je me suis rassise à mon poste, j’avais cinq copines qui étaient venues y mettre un mot d’encouragement. Cela me vaut tous les buzz que je puisse espérer!

Alors si vous avez besoin de ce petit quelque chose pour vous décider à bouger, je vous dis allez hop! vous êtes capable!

Et si vous avez près de vous une personne qui s’entraîne, ou qui tente de le faire tant bien que mal, de grâce, félicitez ses efforts et encouragez-la : c’est le plus beau cadeau que l’on puisse faire à ceux qu’on aime… à commencer par soi-même!

Lucie