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Art de vivre

Week-end de marche et de bonheur à Eastman!

Amoureux de marche et de plein air, vous allez adorer les week-ends de marche du Spa Eastman. Ils sont à la fois un hymne à la marche et une célébration de la nature et de la forêt québécoise. Et pas besoin d’être un super sportif à tout prix pour être de la partie! Je le sais : j’y étais le week-end dernier!

Ma bonne amie Lyne s’était inscrite au programme de marche «Un pas vers compostelle» prévu pour la fin de semaine du 12 au 14 septembre. Le printemps dernier, une de ses copines a pris six semaines pour parcourir les quelque 800 km que compte le chemin de pélerinage de St-Jacques-de-Compostelle, du sud-ouest de la France à l’ouest de l’Espagne. Faute de pouvoir s’accorder autant de temps, Lyne avait choisi de vivre le week-end «Un pas vers Compostelle» du Spa Eastman pour se ressourcer.

Quelques jours avant son départ, j’ai décidé de l’accompagner. Pour moi, toujours un peu à court de motivation pour bouger, ce week-end allait peut-être me donner un coup de pouce. J’espérais y trouver de quoi retomber en amour avec la marche et me la rendre indispensable au quotidien…

Ces week-ends thématiques commencent officiellement le vendredi soir, au souper. Luc Desbiens, l’animateur du week-end, nous y attendait. Nous avons fait la rencontre de nos co-marcheuses du week-end (que des femmes cette fois-ci; une première apparemment) avant d’entrer dans le vif du sujet avec l’atelier de soirée portant principalement sur le chemin de St-Jacques de Compostelle. Luc, qui a foulé cette route de pélerinage à deux reprises, nous a partagé informations et trucs sur l’esprit et les valeurs de Compostelle, les préparations physique, psychologique et spirituelle, de même que le matériel et les bagages à prévoir pour que l’expérience soit agréable.

Samedi matin, nous nous sommes retrouvés au petit-déjeuner. Il y avait Luc, Christine, Dominique, Eugénie, Linda (une dame du New-Jersey), Lyne et moi. Nous avons quitté le Spa vers 8 h 45 pour notre grande randonnée : petite remontée jusqu’au sentier menant au théâtre de la Marjolaine, contournement du Lac d’Argent jusqu’au village, pause collation énergisante, pieds nus dans le gazon frais et mouillé, retour par la piste cyclable et l’autre rive du Lac d’Argent jusqu’au chemin des Diligences et hop! remontée finale par quelques segments des superbes sentiers aménagés dans la forêt du Spa Eastman. Nous sommes revenus au Spa à 13 h 15, soit 10 km plus tard (alors que les journées des pélerins à Compostelle couvrent généralement un peu plus de 20 km), souriants, juste un peu fatigués mais surtout sereins et comblés. Et avec un sentiment d’accomplissement et de paix au coeur. De quoi entrevoir toute la portée de l’aventure du vrai pélerinage.

L’après-midi s’est écoulé de douce façon entre la détente et les soins inclus à ce forfait week-end thématique c’est-à-dire massage, massage à jets dans la piscine du Watsu et pressothérapie, ce soin qui réussit à m’envoyer dans les bras de Morphée à tous coups. Pendant cette journée, des liens ont commencé à se tisser entre les membres de notre petit groupe si bien qu’au repas du soir, nous avions l’air d’une bande de vieux copains partageant une soirée de rires et de confidences. Lyne et moi avons regagné notre chambre, à mi-chemin entre l’euphorie, l’épuisement et la paix d’esprit. Évidemment, on a dormi comme des bûches (c’est p’t’être parce qu’on dormait au pavillon du Bois cordé?).

Contre toute attente, le lendemain, nous étions en pleine forme pour attaquer un autre avant-midi de marche. Luc nous a alors offert le choix entre une grande randonnée semblable à celle de la veille et une marche en forêt, ce pour quoi nous avons opté à l’unanimité. Du coup, en ce dimanche matin de pluie et de grisaille, le rythme a changé. L’ingénieur forestier en Luc a pris la relève du pélerin de Compostelle et il nous a invitées à le suivre dans la forêt, «à la rencontre de mes amis, les arbres de la forêt québécoise» a-t-il dit. Érables, sapins beaumier, épinettes blanches, pruches, hêtres et autres sont soudainement devenus des témoins privilégiés de la vie, des images de force, d’énergie et de sagesse. Nous avons appris à les reconnaître, à admirer leurs beautés, à connaître les propriétés de leurs huiles essentielles…

En avril dernier, je suis allée à Paris et je me suis ramassée à l’arrière de la cathédrale Notre-Dame de Paris juste comme les prêtres se rassemblaient pour une procession d’avant-messe. On s’était alors calés discrètement contre le mur, en retenant presque notre souffle, comme pour ne pas déranger… Ce matin-là, au milieu des arbres dans la forêt du Spa Eastman, j’ai eu à peu près le même sentiment. À un détail près : l’envie d’ouvrir grands les bras pour respirer à fond et profiter au maximum de toute la grandeur de cette divine nature.

Vers 11 h 30 nous sommes revenus au Spa pour faire ensemble une session de hammam-et-saucette-dans-l’étang avant le repas. Nous sommes restés 20 minutes dans le hammam avant d’aller, non pas faire saucette mais carrément nager dans l’eau fraîche de l’étang. Ensuite, nous nous sommes tous assis sur le quai, presque haletants suite au contraste du chaud au froid. Il faisait encore gris. Et il pleuvait. Et on était là, assis en maillots de bain, sous la pluie. Pas pressés. Et on avait tous des sourires gagas, grisés qu’on était par notre avant-midi, et par ce week-end qui s’achevait déjà.

Après le lunch, on n’a pas éternisé les adieux : on était trois à partir et personne n’avait envie que ça finisse. On en aurait pris encore.

Encore au moins 10 km!

Mes amitiés à Christine, Dominique, Eugénie, Linda, à Lyne bien sûr, et merci à Luc de nous avoir partager si habilement ses passions.

Lucie

p.s. : Ce matin, j’ai fait un beau 45 minutes de marche en reconnaissant des arbres que je n’avais encore pas remarqués dans mon voisinage. Mission accomplie monsieur l’animateur, et deux fois plutôt qu’une!